Comment devenir ambulancier ?
Article publié le 08/04/2015 | mis à jour le 03/11/2023 métiers
Afin de tout savoir sur la profession d’ambulancier, cette fiche conseil présente les formations obligatoires et conditions requises pour prétendre à un poste en privé ou public, ainsi que les possibilités d’évolution de carrière et de reconversion.
En quoi consiste le métier d’ambulancier ?
Chargé du transport des personnes blessées, malades, âgées ou handicapées, un ambulancier peut travailler au sein d’établissements de santé privés ou publics. Il peut également exercer pour son propre compte ou comme salarié d’une société spécialisée dans le transport sanitaire.
Les trajets s’effectuent dans des véhicules adaptés à l’état des patients. S’ils ne sont pas réalisés dans le cadre d’une situation d’urgence médicale, ils font l’objet d’une ordonnance prescrite par un professionnel de santé.
L’ambulancier veille au confort et à la sécurité du patient et contrôle son état de santé durant le trajet, au moyen des différents appareils médicaux dont il dispose à bord. Il est également capable de pratiquer les premiers soins d'urgence si nécessaire.
Parallèlement à ce travail d’accompagnement médicalisé, il consacre une partie non négligeable de son temps à des tâches administratives, notamment la gestion du dossier du malade, des bons de transport ou encore des documents d’entrée et de sortie des structures sanitaires.
Combien gagne un ambulancier ?
En début de carrière, un ambulancier ne peut guère prétendre à beaucoup plus qu’un SMIC sauf s’il augmente son nombre d’heures hebdomadaires ou assure des gardes. Avec les années d’expérience, le salaire augmente progressivement jusqu’à atteindre en fin de carrière une rémunération de 2000 euros environ.
Quelles sont les qualités requises ?
Face aux personnes qu’il transporte, un ambulancier doit faire preuve d’une grande disponibilité. Devant leurs angoisses et leurs craintes, il doit se montrer patient et à l’écoute et ne pas se laisser déborder pas ses émotions. Il doit rester concentré à chaque instant et toujours prudent au volant.
Quotidiennement confronté à des situations d’urgences ou à des imprévus, il doit être autonome, réactif et savoir gérer son stress.
Quel diplôme doit avoir un ambulancier ?
Pour exercer le métier d’ambulancier, il faut détenir le diplôme d’État d’ambulancier. Il s’obtient après avoir suivi un enseignement payant spécialisé dans un Institut de Formation d'Ambulanciers (IFA).
La formation comprend 13 semaines intégrant théorie et pratique et un stage de 5 semaines auprès d’ambulanciers professionnels. Lorsque le candidat valide tous les modules de la formation, son diplôme lui est remis par le préfet de région.
Pour intégrer un IFA, un candidat doit s’inscrire au concours d’entrée et réussir l’épreuve d’admissibilité (examen écrit) puis l’épreuve d’admission (examen oral).
Il faut savoir que le coût des études et les dates de concours varient d’un IFA à l’autre. Un candidat peut donc s’inscrire dans plusieurs écoles pour augmenter ses chances, mais s’il échoue aux épreuves de sélection, les frais d’inscription ne lui sont pas remboursés.
Par ailleurs, sont dispensées de l’épreuve écrite, les personnes titulaires d’un diplôme homologué au niveau IV (Baccalauréat ou supérieur), d'un titre ou diplôme du secteur sanitaire ou social homologué au minimum au niveau V, ainsi que les personnes ayant été admises à la formation d'auxiliaire médical ou ayant exercé la fonction d'auxiliaire ambulancier pendant au minimum un mois, sur une période de trois ans à compter de la date des épreuves. Ces derniers sont également dispensés du stage de 5 semaines.
Les candidats titulaires de l'un des diplômes menant aux professions inscrites aux titres l, II, III et V du livre III de la quatrième partie réglementaire du code de la santé publique (infirmier, aide-soignant, auxiliaire de vie sociale, auxiliaire de puériculture…) peuvent intégrer les écoles directement, sans passer aucune épreuve. Ils sont également dispensés de certains modules de la formation.
Les conditions pour être ambulancier:
Pour exercer en public ou en privé, un ambulancier doit être titulaire :
- D’un diplôme d’État d’ambulancier
- D’un permis de conduire B (hors période probatoire)
- D’une attestation de formation aux gestes et soins d’urgence, niveau 2 20h (souvent intégré à la formation l’IFA avec obligation d’une réactualisation des connaissances périodique)
- D’une attestation préfectorale d’aptitude à la conduite d’une ambulance
- D’un certificat médical d’aptitude et de vaccinations
Quelles sont les évolutions de carrière ?
Il existe plusieurs passerelles entre le métier d’ambulancier et certaines professions para-médicales ou médico sociales. Ainsi un ambulancier peut plus facilement obtenir un diplôme d’aide soignant (DEAS), d'auxiliaire de puériculture (DEAP), d’aide médico-psychologique (DEAMP), car il est dispensé de valider certains modules considérés comme déjà acquis.
Pour devenir ambulancier SMUR (Service mobile d'urgence et de réanimation), le professionnel doit suivre une Formation d’Adaptation à l’Emploi (FAE) sur quatre semaines. Il doit par ailleurs être titulaire depuis plus de deux ans, des permis de conduire B et C ou D et demander une attestation préfectorale d’aptitude à la conduite d’une ambulance.
Comment devenir auxiliaire ambulancier ?
Un auxiliaire ambulancier assure le transport des patients à bord de véhicules sanitaires légers uniquement et travaille auprès d’ambulanciers titulaires lors d’interventions en ambulance.
Pour exercer un poste d’auxiliaire ambulancier, il n’est pas nécessaire de détenir de diplôme spécifique, mais il faut justifier toutefois d’une certaine expérience sur le terrain.
Pour prétendre à un poste d’auxiliaire ambulancier, un candidat doit être titulaire :
- Du permis de conduire
- D’une attestation, en cours de validité, de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1 (AFGSU) ou d’une formation équivalente reconnue par le ministère de la santé
- D’une attestation de formation professionnelle de 70 heures comprenant l’AFGSU de niveau 2, avec évaluation des compétences dans le cadre d’un premier emploi en qualité d’auxiliaire ambulancier
- D’une attestation préfectorale d’aptitude à la conduite d’ambulance (après examen médical)
- D’un certificat médical d’aptitude délivré par l’un des médecins agréés par la préfecture
- D’un certificat médical de vaccinations