Faire un don d’organe de son vivant ou accepter de se faire prélever à sa mort sont deux démarches différentes qui demandent une réflexion personnelle et un dialogue avec ses proches. Cet article aborde les aspects légaux et pratiques du don d'organe.
Chaque individu est concerné par le don d’organe dans la mesure où, à chaque moment de sa vie, chacun peut avoir besoin d’une greffe (de cœur, de poumon, de foie, de rein...) à la suite d’un accident ou d’une maladie.
Malheureusement beaucoup de personnes en bonne santé ne prennent pas conscience de l’importance qu’un don d’organe représente pour les malades qui en ont besoin pour améliorer leurs conditions de vie ou tout simplement ne pas mourir.
Un individu en état de mort cérébrale peut à lui seul sauver jusqu'à sept personnes lorsque ses organes sont préservés.
En France, toute personne qui ne manifeste pas son opposition au don d’organe en s’inscrivant sur le registre national des refus, est considérée comme consentante.
Dans la pratique, au moment du décès, les médecins se rapprochent de la famille du défunt pour savoir si celui-ci leur avait fait le souhait de donner tout ou partie de ses organes à sa mort.
Pour éviter les désaccords entre les membres d’une famille au moment du décès, il est fortement recommandé que les personnes désirant donner leurs organes se fassent faire une carte de donneur. Même si celle-ci n’a aucune valeur légale, sa présence viendra appuyer l’éventuelle décision de prélèvement prise par le corps médical.
Ce document gratuit est remis par l’agence de la biomédecine à toutes les personnes qui remplissent le formulaire de demande de carte de donneur et le transmettent en ligne ou par courrier.
Contrairement au don pour la science (à la médecine), dans le cadre d’un don d’organe, le corps est restitué à la famille, nettoyé, habillé et sans cicatrice visible.
Donner ses organes pour aider les autres et sauver des vies
Cette vidéo de sensibilisation révèle les problématiques qui peuvent se poser au moment où une personne décède et que ces organes ont la possibilité d’être prélevés, pour ensuite être transplantés chez un patient en attente de greffe. Le film précise en images les conditions dans lesquelles se déroule un prélèvement de greffon sur le corps d’un défunt et les enjeux que cela représente pour les receveurs potentiels.
Dire ses volontés à sa famille pour donner ses organes ou ses tissus
Dans la vidéo, Jean Pierre livre un témoignage émouvant qui montre l’importance de parler dès le plus jeune âge de sa position personnelle concernant le don d’organe post-mortem. Cette démarche de dialogue avec l’entourage ayant pour but de faciliter la prise de décision des docteurs et des proches au moment du décès, et de respecter le souhait profond de chacun.
Il faut savoir que lorsqu’une personne ne manifeste pas son opinion durant sa vie, dans beaucoup de situations, la famille préfère s’opposer au prélèvement au moment de sa mort. Ainsi, beaucoup d’opportunités de greffes n'aboutissent pas par manque de communication.
Faire un don d’organe de son vivant
Donner ses organes ou des tissus de son vivant, c’est possible, sécurisé et gratuit.
Dans cette vidéo Madame Emmanuelle Prada Bordenave, directrice générale de l’Agence de la biomédecine, nous parle du prélèvement de rein, généralement réalisé sur un proche ou un parent du receveur, le donneur volontaire continuant de vivre normalement une fois la transplantation effectuée.
Les organes et tissus concernés
- Moelle osseuse (cellules souches hématopoïétiques)
- Rein
- Peau
- Fragments osseux
- Lobe hépatique
- Lobe pulmonaire
Les conditions d’un don
- Exprimer clairement son consentement
- Passer une évaluation de la motivation et de l’état psychologique
- Avoir un groupe sanguin compatible à celui du receveur
- Avoir des examens cliniques et biologiques satisfaisants
Le don de moelle osseuse
Un candidat au don de moelle osseuse doit au préalable s'inscrire sur le registre France Greffe de Moelle (dès 18 ans). Il passera ensuite une visite médicale pour vérifier son bon état de santé et l'absence de contre-indications.
Etre volontaire au don de moelle osseuse constitue un véritable engagement qui implique de se rendre disponible en fonction des besoins de prélèvement. Toutefois le donneur a le choix de renoncer à cet engagement à tout moment.
Les greffes de moelle osseuse ont pour but d'aider les malades atteints de maladies du sang (leucémie, lymphome, anémie...). Le prélèvement est réalisé sur un donneur biologiquement compatible par simple prise de sang ou par une ponction des cellules de la moelle osseuse, au niveau de l'os du bassin (voie intra-osseuse). Les cellules prélevées seront ensuite transmises au receveur sous forme de transfusion.
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